Dès le début du mois de Mai, les dimanches de l'Entre-Sambre-et-Meuse voient défiler des compagnies
d'hommes armés aux uniformes divers: sapeurs, grenadiers, zouaves ...
Les témoignages les plus anciens parlant d'escortes armées encadrant les processions remontent
aux XIII et XVIéme sciècles, respectivement pour les milieux urbains et les zones rurales.
Leur raison d'être est interprétée de plusieurs manières. Il semble toutefois que leur mission n'était
pas tant d'assurer la sécurité des cortèges religieux que d'en rehausser l'éclat.
Saint-Pierre a de tout temps été le saint imploré contre la peste et les fièvres des marais,
toujours omniprésentes dans les mines. Dès le Moyen-Age, on retrouve cette dévotion au prince des Apôtres.
Il n'est donc pas étonnant que parmi toutes las Marches de l'Entre-Sambre-et-Meuse,
celles vouées à ce saint soient les plus nombreuses.
Une histoire particilère unit en outre Saint-Pierre et la ville de Florennes.
En 1221, Hugues 1er de Rumigny érige une "chapelle Saint Pierre hors les murs",
ainsi qu'un ermitage St-Pierre. Détruite à la Révolution française, la chapelle fut restaurée
grâce au duc de Beaufort, seigneur de Florennes. En remerciement, le pape Pie VII
accorda par grâce spéciale au duc de Beaufort un ossement du saint.
La Marche Saint-Pierre de Florennes est aujourd'hui composée de trois compagnies.
La compagnie des Blancs escorte la statue du saint, celle des Rouges encadrant,
depuis 1960, la statue de Saint-Paul.
La relique de Saint-Pierre est quant à elle confiée à elle confiée à la
compagnie des petits marcheurs, créée en 1954.
C'est la procession de 1825, particulièrement haute en couleurs et forte de nombreuses compagnies
étrangères, ainsi qu'un détachement de lanciers, qui est considérée comme étant à l'origine
de la Marche.